Aller à Kathmandu

Aller à Kathmandu ce fut un but pour de nombreux jeunes il y a un bon demi-siècle de ça. On grimpait dans un bus VW avec une guitare, une couverture et quelques copains… Pour nous ce fut plus simple, un énorme sac avec les affaires de moto, un sac de cabine avec le casque de moto et l’électronique, un billet d’avion acheté sur Internet et un Airbus A330.

A l’arrivée à l’aéroport de Kathmandu la réalité nous a vite rattrapés. Je ne parle pas du contrôle du test PCR et de la vaccination, mais il nous faut un visa. On fait la queue une bonne demi-heure pour arriver à un guichet marqué Visa qui nous apprend au final qu’ils ne font que percevoir les 50 dollars US que coute le visa mais que nous devons d’abord fournir des papiers qui attestent que nous avons demandé un visa. Et pour cela il faut aller vers des bornes électroniques aux équipements antédiluviens. Les claviers sont défoncés et les écrans pas très lisibles. On remplit donc nos formulaires qu’il faut ensuite imprimer. Mais les imprimantes ne fonctionnent pas. Une a déjà craché tout son papier en un tas informe. Une autre clignote mais façon « error », pas façon « ready ». Pas de souci l’appareil photo du téléphone sert à faire une capture d’écran et nous retournons payer nos 50$, payable aussi en Euros.

Ensuite il faut faire du change. En fait non, c’est une arnaque ce bureau de change avant le passage de l’immigration. C’est évident a posteriori mais sur le coup, après quelques heures de vol et 4h45 de décalage horaire. Oui, le Népal n’est pas sur un fuseau horaire classique.

On attaque alors la longue théorie qui doit nous amener à l’immigration. Une file pour les étrangers, une file pour les népalais et une file pour les indiens et les chinois. Mais quelques-uns font semblant de ne pas comprendre et les quiproquo se suivent. C’est, enfin, notre tour et tous les quatre nous faisons une expérience différente pour ce qui est des contrôles et des questions plus ou moins pertinentes et ciblées.

Vient le temps de chercher nos bagages qu’il faut trouver dans les tas qui sont au pied des carousels qui ne tournent plus depuis un moment. Bien sûr il manque un sac. Palabres, adresse de l’hôtel et assurance que le sac sera livré le soir même car il est encore en transit à Dubai et viendra par le prochain vol.

Passage facile de la douane et nous sortons enfin de l’aéroport pour entrer de plain pied dans le brouhaha et le tumulte de Kathmandu. Un collaborateur de l’agent de voyage nous attend et nous gratifie d’un collier de fleurs et d’une bouteille d’eau.

Il nous aura fallu 5 heures entre l’atterrissage et la sortie de l’aéroport. Bienvenue au Népal!