Marpha à Jharkot
L’étape prévue ce jour était courte entre Marpha et Jharkot. Nous avons donc convaincu notre guide d’essayer une route alternative. La dernière fois qu’il l’a prise avec des clients ils ont dû faire demi tour. Pleins d’enthousiasme nous quittons Marpha dans un froid piquant. Un premier arrêt pour contrôle des permis de passage au Mustang nou permet de nous réchauffer au soleil. Après ça personne ne se plaindra du froid avant l’arrivée à l’hôtel. La route est belle et quelques pauses photos plus tard nous arrivons devant un pont suspendu. Un puis deux troupeaux de chèvres Pashmina le traversent. Puis c’est à notre tour et un par un nous franchissons le gracile pont. Puis c’est la montée dans la montagne. Petites routes à chèvres, deux petits villages et la montée continue sans encombres, sauf que la concentration sur le chemin est de plus en plus difficile.



Un arrêt en haut d’un col nous permet une petite ascension sur un petit promontoire. Séance de photos et de commentaires unanimes sur l’incroyable beauté du lieu. D’un côté le Dhaulagiri qui disparaît derrière un avant plan et de l’autre la chaîne des Anapurnas en majesté. C’est magique !!!! Au col nous continuons avec quelques photos de groupe dans une super ambiance.





L’ascension continue et nous croisons un troupeau de yaks sur des pentes pourtant presque exclusivement minérales. Peu après le guide nous fait signe que la route est coupée; il faut redescendre alors que nous venons juste de passer la barre des 4000m.
Pour descendre nous prenons un autre chemin un peu plus compliqué mais quelques uns décident de faire la descente à la népalaise, moteur coupé. Il faut dire qu’à un euro le litre d’essence et compte tenu de leur niveau de vie on les comprend. Nous nous amusons bien à descendre sans frein moteur. Et dans un passage pourtant sans difficulté je veux juste casse ma vitesse et je prend les freins arrière puis avant. Le blocage de l’avant précipite moto et pilote à terre. Je frappe à gauche puis le casque touche sur la visière. Je me retrouve sur le dos, pensant que tout va bien puisque je contemple le ciel. Mais au même moment je vois la moto qui m’arrive dessus. Ouf! qu’elle est lourde. Je me dégage et me relève. Rien de cassé mais souffle coupé pendant quelques longues secondes. Je reprends mes esprits. Arnaud m’aide à relever la moto. Le mécano arrive en courant. Rien de grave: repose pied gauche tordu, la casquette de phare est amochée et le guidon a tourné dans ses supports. Quelques minutes plus tard il n’y a presque plus de traces.
Retour sur la descente et je reprends mon jeu du moteur coupé puisque le problème était ma gestion du frein avant sans ABS, pas le fait de ne pas avoir de moteur. Quelques passages une peu délicats plus tard et nous retrouvons un pont, un village et une route vers Jharkot et le Muktinath. Repas un peu tardif d’un steak de yak puis arrivée à notre hôtel à Jharkot.
C’est un hôtel familial dont le confort est très sommaire et la température très limite, dans les chambres et sous la douche. Mais la possibilité de préparer le repas du soir avec les patrons et la famille est un moment inoubliable. Par moments les effluves de piment, d’épices et d’oignon montent aux yeux qui piquent.
Le repas est copieux et assez calme. La nuit va être fraîche…
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