Journée de demi repos puisque nous n’avons que 206 km à faire de Hamadan à Arak.
Donc debout à 7:00 et nous décidons de consacrer la matinée à une visite de la ville. Hamadan a été fondée il y a plus de 7000 ans 😲 et abrite notamment le tombeau d’Avicene qui y a vécu. Ce qui surprend le plus c’est la gamme de magasins de marque, enfin qui affichent des marques. Il y a de tout de Swarovski à Garmin, des téléphones portables Apple, Nokia, Samsung… Vu comme ça on dirait qu’il n’y a pas d’embargo mais en fait il s’agit d’imports au système D et à des prix que la plupart ne peuvent pas payer.
En ville les iraniens nous regardent un peu et nous abordent volontiers. Dans un anglais approximatif ou quelques mots de français ils n’hésitent pas. Ils sont visiblement très heureux de voir des touristes et nous remercient de venir les voir. La conversation tourne parfois à la géopolitique et ils mentionnent Trump, et regrettent que Macron et la France ne fassent pas plus. Mais l’amitié entre les peuples prend le pas et tout se termine par des photos mutuelles ou des selfies. C’est du bonheur de croiser leur regard et leur sourire, et de discuter avec eux.
Nous déambulons et admirons les boutiques. Autant toutes les femmes ont le foulard ou le tchador, autant les magasins de vêtements présentent en devanture sur le trottoir des pantalons moulants, des jupes courtes, sur des mannequins aux formes suggestives. Étonnante Iran !
Nous admirons voitures et motos. Les Peugeot sont omniprésentes, 405 à foison!! Quelques Renault et des Dacia rebadgées. Les motos sont toutes de petite cylindrée; ils sont heureux de nous présenter leur 125 et veulent connaître la cylindrée de nos machines. Effet garanti !
Partout le sentiment de sécurité est parfait, aucune inquiétude quand on sort des grandes avenues et qu’on s’aventure dans les ruelles plus “délabrées”.
Après cette visite de ville, on reprend les motos pour aller vers la station de ski qui surplombe Hamadan. Une cascade est l’attraction en cette saison mais nous sommes venus pour les deux stèles gravées dans le rocher sur ordre et au nom de Darius et de son fils Xerxes.
Le restaurant en face nous régale de brochettes d’agneau et de poulet que nous dégustons de façon parfaitement décadente allongés sur la plate-forme traditionnelle à l’abri du soleil sous une tonnelle de vigne. Un serveur monte sur un escabeau pour couper deux belles grappes, les lave et nous les sert pour le dessert.
Nous aurions pu rester là longtemps !!!
Mais il faut rejoindre Arak. Dans l’attroupement qui nous attend aux motos on nous recommande la route touristique de la montagne. Un coup d’œil sur le GPS, c’est tentant… mais plusieurs contraintes nous rappellent à la raison et nous prenons la route tracée qui navigue dans la plaine entre 1800 et 2200m dans un paysage maintenant semi désertique: plus beaucoup de cultures hormis près du lit des rivières. En revanche des troupeaux mixtes : moutons et chèvres, un âne, un chien ou deux et un berger ou deux.
A l’arrivée à Arak, jolie vue sur la centrale nucléaire (4 tranches) et ses tours de refroidissement et le complexe pétrolier, ses torchères et son odeur de gaz. Une fois arrivés en ville au bout de la trace devant l’hôtel nous attendons l’ouvreur qui va nous amener au camping, parce que la seule info que nous avons est un lien vers GoogleMaps, ce qui est fort peu utile quand on n’a pas de data sur le téléphone. Pas facile à trouver ce camping, et même l’ouvreur se perd et doit appeler à l’aide. Pas grave, sauf que si ca continue on va monter les guitounes à la frontale…
Nous arrivons à la tombée du jour dans un camping qui n’en est pas un: pas de douche et impossible de planter une sardine… donc on monte les tentes sur les plateformes de repas qui servent vraiment à tout. Mais les proprios sont tout ce qu’il y a d’accueillants et nous servent le thé alors que nous bataillons avec les armatures des tentes.
Un repas de fête a suivi et une belle nuit fraîche à près de 2000m, dans la tente montée posée sur la table.
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