.En route vers Esfahan!!
Nous rangeons les tentes au petit matin avant le lever du soleil. Le petit déjeuner est à peine moins copieux que le dîner. Toute la famille nous accueille et une brave dame qui ne parle pas un mot d’anglais me tend une figue avec un grand sourire. Certainement cueillie fraîche de ce matin, un délice !

Départ en petit convoi de trois motos et on cherche de l’essence sur la route. Pas simple… une première station sur la trace à Khomein (la ville d’origine de l’Imam Khomeiny) n’a plus d’essence, juste du gaz. Le gars nous indique une autre station à 10 kils mais en dehors de la trace. On y va mais là aussi même situation. Retour à Khomein et nous trouvons une station approvisionnée, une des seules sans doute à voir comment le monde s’y bouscule. Tout finit bien mais Philippe a eu un peu chaud considérant l’autonomie de sa NineT

La route continue sur les mêmes hauts plateaux de la veille entre 1800 et 2200m et dans le même paysage semi désertique. Les attractions aujourd’hui sont les caravansérails. Nous en visitons plusieurs.

Le premier est transformé en hôtel et on y sert du thé et des boissons bizarres mais rafraîchissantes.

Le second que je visite est en état très moyen mais était peut-être plutôt une ecole coranique à voir le plan. Je rentre dans la cour avec la moto, une opportunité de quelques videos sympa.

Enfin nous arrivons à Esfahan, grande ville hyperactive et à la circulation encore plus folle qu’à Urmiah et Arak. Mais la ville semble agréable avec des parcs et des avenues bordées d’arbre. Arrivé à l’hôtel Abassi (4 étoiles, un des plus beaux d’Esfahan), le portier nous indique le parking souterrain avec accès sur la gauche de la rue. Je redémarre, mets mon clignotant, contrôle visuel à gauche et dans le rétro et je me décale. Je vois soudain un 125 surgi de nulle part qui me passe par la gauche et me tape la roue avant. Il est déséquilibré mais reste sur ses roues. Je freine en réflexe, je m’arrête mais ne retiens pas la moto et je la pose. Aucun dégât. S’ensuit une scène d’anthologie où un motard suisse explique à un motard iranien l’usage des clignotants dans une rue d’Esfahan à l’heure de pointe. Le gars s’excuse platement, les badauds aussi (mais de quoi?), au final on se quitte sans mauvaise pensée.

L’hôtel est splendide et a gardé son architecture ancienne de caravansérail !
Anciennement Hôtel Shah Abba, il est dénommé Hôtel Abassi depuis la révolution.